M. CIOTTI veut sans doute battre les méthodes outrancières de Donald Trump. Il figure parmi les élus de l’opposition qui estimaient déjà que le président de la République devait passer en justice pour avoir révélé dans le livre intitulé « Un président ne devrait pas dire ça » qu’il avait autorisé au moins quatre assassinats ciblés contre des terroristes. Barack Obama fait exactement la même chose quand il envoie des drones exécuter des chefs de Daech et quand il organise l’élimination physique d’Oussama Ben Laden, et il ne se prive pas de le faire savoir, mais il n’est venu à personne l’idée de traîner le président américain devant les tribunaux. Jusqu’à présent ce début de pré-campagne semblait se dérouler dans la dignité, si l’on excepte quelques attaques, sans doute désespérées, lancées par François Fillon contre Nicolas Sarkozy et Alain Juppé : il vient notamment de déclarer qu’au bout d’un an ou deux de présidence Juppé, les Français seront déçus, ce qui est de nature à discréditer toute la droite. M. Ciotti va encore plus loin : il s’attaque au chef de l’État et tente de faire diversion en montant de toutes pièces un procès qui n’ira pas loin.
Noyer le débat.
On ne voit pas pourquoi les Républicains, qui ont surtout besoin de ne pas se déchirer et de ne pas insulter le proche avenir, devraient se livrer à une curée contre le chef de l’État. On ne tire pas sur une ambulance : François Hollande a à peu près tout fait pour décrédibiliser sa candidature. Pour l’opposition actuelle, la question n’est pas de savoir si elle peut harceler et affaiblir davantage le président, elle est de tout faire pour enfermer le Front national dans son ghetto et de battre Marine Le Pen au second tour. La voilà, au contraire, qui s’inspire de la terrible judiciarisation de la politique qui mine le processus électoral parce qu’elle tend à dénoncer la personne même du candidat plutôt que son programme et à noyer ainsi le débat sur le fond. Nous venons d’assister, à ce sujet, à une formidable pantalonnade organisée par le directeur du FBI, James Comey, qui a cru bon d’affaiblir Hillary Clinton en ressortant l’affaire des emails il y a dix jours, ce qui a fait baisser de trois points la cote de Mme Clinton, pour revenir dimanche sur l’affaire et annoncer, au grand dépit de Donald Trump, qu’une nouvelle fois, il n’y avait rien de compromettant dans les emails. Cela revient à diffamer quelqu’un, puis à s’excuser, l’impression laissée par l’accusation laissant une trace profonde tandis que la réparation arrive trop tard. Il paraît que M. Comey n’avait pas pour motivation de s’ingérer dans le déroulement de la campagne, mais les naïfs comme moi pensent que c’est exactement ce qu’il a fait et à dessein de surcroît.
L’ennemi n’est pas l’homme à terre.
Interrogé dimanche, le ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, un fidèle de M. Hollande, a écarté toute notion de violation du secret défense. Dans la foulée, cet ami du président, qui ne manque pas de lucidité, a admis que, dans le cas où le président de la République renonçait à se présenter pour un second mandat, Manuel Valls, serait le candidat « naturel ». Voilà des propos qui devraient rappeler à Éric Ciotti que l’ennemi n’est pas l’homme qui est déjà à terre. Effectivement si quelqu’un a encore l’énergie et le dynamisme pour combattre la droite, c’est bel et bien le Premier ministre. Oui, mais voilà, lui n’a jamais parlé d’assassinats ciblés et n’a pas avec « le Monde » la connivence empoisonnée que Français Hollande a entretenue avec ses journalistes jusqu’à se suicider politiquement.
RICHARD LISCIA
Les Français vont mal. Les jeunes n’ont pas d’avenir. Beaucoup de Français sont des sans domicile fixe et on accueille des migrants qu’on installe dans des locaux
corrects.
Les politiques ne sont pas d’accord et et se déchirent à l’intérieur
de leur propre parti. M. Poisson a même dit qu’il pourrait envisager de voter pour Marine
Le Pen. C’est encore pire pour les Américains qui ont le choix entre un fou
dangereux et incontrôlable et une femme qui triche par ambition.
N’y a t-il pas d’hommes ou de femmes qui aient de vrais programmes et une éthique
sans faille pour diriger d’aussi grands pays et rendre à tout le monde un peu d’espoir ?
helas……NON
Ce sempiternel leitmotiv pessimiste est exaspérant. Se voient-ils si dignes d’admiration tous ces messieurs ou dames si prompt à la critique unilatérale de tout et de rien devant l’étrange lucarne ? Mais il se fait de belles choses dans les associations, chez les militants de tous bords et la France est plus que votre Hélas repris de Gide sur Hugo, ou votre Chevalier Blanc pour un peu d’espoir!