La troisième dose

Vive la liberté !
(Photo AFP)

Le gouvernement a donné son feu vert pour l’administration d’une troisième injection de vaccin aux patients de plus de soixante-cinq ans. Il confirme donc que la vaccination demeure son principal instrument de prévention contre la pandémie, alors que, chaque samedi, des manifestants protestent à la fois contre le vaccin et contre le passe sanitaire.

LE RECOURS à la troisième dose est dicté par la virulence du variant Delta qui menace les personnes vulnérables, immuno-déprimées, âgées ou présentant des co-morbidités. Il ne fait pas de doute que cette nouvelle contrainte va provoquer, en France comme ailleurs, divers types de résistance, notamment parce que ceux qui ont reçu deux injections estiment avoir fait leur devoir civique et affiché leur discipline. Sur les plateaux de télévision, on assiste déjà à des remarques ironiques sur les incohérences des mesures gouvernementales et les commentaires variables des intervenants favorables à la campagne vaccinale. Il s’agit d’un procès qui fait bon marché de la science médicale, laquelle progresse de manière empirique en cherchant la meilleure riposte aux vaccins et à ses nombreux avatars.

Une volière déchaînée.

Il se trouve que nous disposons de plusieurs vaccins efficaces, ce qui nous a protégés contre une catastrophe nationale. Parallèlement, nous avons, dans les médias, une volière déchaînée par la crise sanitaire et qui n’aide pas toujours à comprendre l’évolution de la pandémie. L’immense majorité des personnes qui acceptent la vaccination n’éprouve pas un plaisir masochiste à se faire trouer le peau. Elle pense seulement en termes de survie et sans essayer de dire que le vaccin réduit ou abolit nos libertés. Quelques sages nous rappellent qu’il ne faut condamner personne dans cette affaire, que l’obligation de vaccin ne vaut pas la persuasion, que toute manifestation est permise par la Constitution. Dans ce cas, nous avons aussi le droit de nous interroger sur des slogans insultants, grossiers et méprisants et des pancartes antisémites dont on se demande ce qu’elles viennent faire dans un débat sur la vaccination.

Des agents pathogènes.

Car la campagne vaccinale n’est que le prétexte du désordre, uniquement créé pour  affaiblir l’autorité médicale, scientifique et politique. Les non-vaccinés ne sont pas, contrairement à ce qu’ils veulent croire, des victimes, mais des agents pathogènes qui refusent de se soigner et refusent encore de protéger les gens de leur entourage. Dans la lutte contre la pandémie, il y a ce qui est absolument sûr, mais il y a encore beaucoup d’incertitudes. Mais au moins celles-ci sont examinées et chaque jour mieux éclairées grâce au travail des chercheurs. Elles ne devraient, en aucun cas, servir de fondement à la construction de toutes pièces d’une vérité alternative. Dans les faits, il y a eu en France quatre vagues de pandémie qui ont fait de nombreuses victimes. Il est absurde de le nier. Le vaccin a fait considérablement reculer le virus, c’est également indiscutable. L’alternative à la non-vaccination, c’est le Covid long ou la mort, dans des conditions particulièrement pénibles. Deux doses, trois doses, quelle importance tant qu’on est en bonne santé ?

Désordre mental.

En d’autres termes, il est temps de passer outre les critiques, les ultimatums, les manifestations. Le sujet de la colère populaire n’est pas le vaccin, c’est la colère. Il serait bon, sain, noble et vertueux de se dresser contre tous les pouvoirs pour prouver leur fragilité, de même qu’il est bon de dénoncer l’incompétence des gens qui nous gouvernent, tout au moins de jeter le doute sur leur compétence, de manière à les mettre à égalité avec les manifestants. Lesquels, dans leur immense sagesse, ont découvert les ressorts de la crise, les compromissions du pouvoir avec les laboratoires, le dessein d’empoisonner tous les Français avec la complicité des médecins et des soignants. Il s’agit d’une position, ou d’une analyse ou d’un comportement qui emprunte tous ses excès au désordre mental, pourquoi ne pas le dire ? Ils ne veulent pas se soigner ? Ils ont raison, il n’y a pas de vaccin contre la bêtise.

RICHARD LISCIA

 

 

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4 réponses à La troisième dose

  1. Michel de Guibert dit :

    S’il y avait un vaccin contre la bêtise, ils le refuseraient aussi !

  2. Laurent Liscia dit :

    Je vois beaucoup de jeunes dans ces photos. Ca présage mal de l’avenir.

  3. Dominique S dit :

    Une dame m’évoque hier son père, en train de mourir du Covid. Il n’avait pas reçu le vaccin ?
    Non, il comptait le faire à la fin de l’année.

  4. MARTIN dit :

    Malgré les milliards engrangés par les centaines de millions de vaccinés, voilatipa ! qu’on annonce une augmentation du prix de la dose de vaccin chez Pfizer et Moderna !
    Une fois le bourrage de crâne effectué, (il a fallu en remettre plusieurs couches pour faire admettre que ces deux vaccins étaient sous évalués, alors que ce sont les plus coûteux !
    Et quelques semaines après, on annonce qu’une (pseudo) majorité se prononce en faveur d’une troisième dose.
    Tous ceux qui ont un peu de matière grise sous la casquette ont immédiatement pensé aux rétro-commissions (style les vedettes israéliennes)
    Question : « Qui va en profiter ? »
    il semble que les candidats se bousculent au portillon pour toucher la manne…..mais laissons au Pr Raoult le soin de répondre !
    Il semble, cependant, que l’OMS ne soit pas d’accord sur l’intérêt scientifique de ce supplément ? A moins que des candidats au partage des rétro-commissions aient été oublié ?

    Réponse
    Toute la matière grise que vous avez sous la casquette ne vous protègera pas contre la contagion.
    R. L.

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