L’affaire Pierre Palmade

Pierre Palmade sur scène avec Noémie de Lattre
(Photo AFP)

L’humoriste et comédien Pierre Palmade a été impliqué dans un accident de la route d’une violence extrême. Circonstance aggravante, il a été testé positif à la cocaîne dont la police a trouvé  une certaine quantité à son domicile.

LÀ OÙ L’ON CROYAIT avoir affaire à un faits-divers tristement banal, on a découvert une nonchalance excessive qui a ruiné le civisme de M. Palmade. Les conséquences de l’accident sont graves et multiples. Deux hommes se trouvaient dans sa voiture, qui se sont enfuis après l’accident. Dans l’autre voiture, atteinte de plein fouet par un brusque déport à gauche de M. Palmade, une jeune femme a perdu son bébé, elle-même est dans le coma, de même que le conducteur et un enfant.

La honte.

M. Palmade est sorti du coma. Sa sœur l’a informé de ce qui venait de se produire, il a exprimé sa honte et déclaré qu’il assumerait toutes les conséquences face à la famille des victimes. Il a présenté ses excuses, aussitôt rejetées par l’avocat de la famille, qui entend mener un procès tambour battant. On a reproché à Pierre Palmade non pas d’avoir causé un accident, mais d’avoir conduit sous l’emprise de la cocaïne. Àgé de 54 uns, c’est un artiste qui a une certaine notoriété, un humoriste efficace qui a un large public. Bien entendu, personne ne savait qu’il est toxicomane au point de perdre tous ses repères civiques.

Carrière arrêtée.

Dans le monde artistique où il compte de nombeux amis, il ne s’est jamais confié au point de leur demander à l’aider à se débarrasser de son vice. Au moment d’aller chercher son automobile alors qu’il était sous l’emprise de la drogue, il n’a pas pensé une seconde aux conséquences possibles de son acte. On se perd en conjectures sur les deux hommes qui l’accompagnaient. Maintenant qu’il a repris ses esprits, la police le pressera de donner leur identité ; il ne peut pas ne pas être condamné et il semble bien que sa carrière artistique s’est arrêté la semaine dernière, le soir de l’accident.

Un homme discret.

C’est d’autant plus confondant que Pierre Palmade est un homme doux et gentil que le public français appréciait aussi pour ses qualités d’homme. Il n’a pas rejoint la célébrité prématurément, il avait les devoirs de tout citoyen avec la probabilité que, à son âge, et compte tenu de ses responsabilités particulières, il aurait été plus prudent. Ce qui n’offrait aucune difficulté insurmontable : il lui suffisait de finir la nuit chez lui.

La régression est plus facile pour les riches.

Au délit qu’il a commis, s’ajoute donc l’exemple désastreux qu’il a donné à ses soutiens. Il a indiqué, volontairement ou non, que la régression est plus facile pour un homme célèbre que pour un citoyen lambda. Que les fées s’étant penchées sur son berceau, il n’avait nullement besoin d’une drogue dure pour être heureux. Que la vie lui ayant apporté moult bienfaits, et qu’étant un privilégié, il n’aurait pas dû être tenté par la cocaïne.

Déjà condamné ?

Le voilà qui, ayant maintenant toute sa tête pour se juger, sa conduite personnelle lui inspire du dégoût et qu’il est le premier à attendre un châtiment. On peut imaginer un procès retentissant, un coupable qui ne cherchera pas à expliquer son geste, un homme déjà condamné, hélas ! Laissons en l’occurrence la justice faire son travail. Mais posons-nous la question : pourquoi les gens heureux ont-ils besoin de la drogue ?

RICHARD LISCIA

 

 

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8 réponses à L’affaire Pierre Palmade

  1. mathieu dit :

    Célébrité et succès ne signifient pas automatiquement bonheur… Certaines de ces célébrités s’autodétruisent violemment (Patrick Dewaere, Dalida, Mike Brandt…), d’autres à petit feu (Edith Piaf, Simone Signoret, Marina Vlady, Renaud… et Pierre Palmade.

  2. Pereira dit :

    Tout le monde peut avoir un accident avec ou sans cocaïne. La mauvaise chance de Pierre est qu’il avait été testé positif.
    Les personnes de l’autre voiture avaient la ceinture ? On ne le dirait pas.

    • Dominique S dit :

      Pierre Palmade n’a aucune excuse. Je n’ai rien à ajouter à votre première remarque. La seconde remarque est également curieuse. Quand on voit l’état des véhicules après l’accident, on peut quand même dire que la sécurité routière a fait des progrès extraordinaires. Il y a quelques années, je me suis chamaillé avec ma fille, car elle refusait que je transporte son fils, âgé de 6 ans aujourd’hui, avec un siège auto un peu ancien. Ce dernier était toujours homologué, mais il serait paraît-il, moins performant en cas de gros choc. Je vous rassure, j’avais quand même accédé à sa demande. Je n’ai pas de raison aujourd’hui de le regretter.

    • Alan dit :

      Mauvaise chance ! C’est une blague ? Conduire dans de telles conditions est criminel.
      Ce qui n’empêche pas qu’on puisse avoir un accident en étant sobre, tomber sans avoir été poussé, etc.

  3. Laurent Liscia dit :

    L’autre question étant : en quoi le désir d’auto-destruction doit-il mener à la destruction d’autrui? On pense à ces pères de famille qui tuent femme et enfants avant de se suicider (et parfois de ne pas se suicider). Ce serait bien que les hommes en général soient plus favorables à la psychothérapie et aux pratiques de gestion de la colère et de la dépression.

  4. Alain Weissman dit :

    Comment pouvez vous ecrire cela:
    « Que les fées s’étant penchées sur son berceau, il n’avait nullement besoin d’une drogue dure pour être heureux. Que la vie lui ayant apporté moult bienfaits, et qu’étant un privilégié, il n’aurait pas dû être tenté par la cocaïne. »
    Comme si l’addiction était un choix ? Que connaissez vous de la vie de Pierre Palmade pour vous comporter en censeur bien pensant ?
    Bien entendu c’est un drame pour les personnes dont il a percuté la voiture et certainement ruiné la vie. Quelle est l’origine de l’accident ? Et si c’était un pneu éclaté ?

    Et puis vous en rajoutez « L’autre question étant : en quoi le désir d’auto-destruction doit-il mener à la destruction d’autrui ? »
    S’est-il agi d’un acte délibéré ?
    Il serait bien que vous vous appliquiez les injonctions que vous proposez aux autres ?
    « Ce serait bien que les hommes en général soient plus favorables à la psychothérapie et aux pratiques de gestion de la colère et de la dépression. »

  5. Marc dit :

    « Il n’a pas rejoint la célébrité prématurément… » (sic)

    Il a connu le succès , pratiquement jamais démenti, et ce d’abord à la télévision dès 1988 soit à ses 20 ans..

    Désolé, mais je trouve votre article confondant d’inexactitudes et de de platitudes.
    je ne comprends pas bien l’objet de votre publication

    Si vous aviez un tant soit peu investiguer la vie de Pierre Palmade au lieu de reporter le résumé de ce que vous avez pu lire dans des journaux de piètre qualité ou entendu sur BFM vous auriez peut être pu apporter un autre éclairage

    Saviez vous que son père, médecin, est mort dans un accident de la circulation quand Pierre n’avait que 8 ans, qu’il a lutté contre ses addictions peut être générées par un mal être et une homosexualité mal assumée ainsi que des mauvaises fréquentations

    Rien n’excuse ce drame mais quand on voit le nombre d’alcooliques qui provoquent chaque année des accidents de la route aussi graves s’acharner sur un artiste (un « nanti ») relève du voyeurisme et…souvent de la jalousie maladive vis-à-vis de son statut.

    Réponse
    Non, célèbre à 20 ans, voilà qui n’est en rien prématuré ! Ce que vous dites n’est ni plat ni inexact, mais plein de contradictions. Vous venez d’une autre planète et vous disqualifiez vos interlocuteurs, sans doute pour rester à la mode du jour. Le fait que des inconnus tuent des gens sur la route à cause de leur alcoolisme n’exonère pas Pierre Palmade de ses propres méfaits. Avant de me faire la leçon, apprenez à rédiger un texte. Enfin, si vous estimez ne pas devoir me lire, ne le faites pas. Je ne vous ai rien demandé.
    R. L.

    • jean lecru dit :

      J’apprecie votre commentaire qui me paraît assez objectif, malgré la censure de M. Liscia. Ce n’est pas parce que l’on a le dernier mot que l’on a raison.
      Réponse
      Et ce n’est pas parce qu’on ne sait pas écrire que l’on a raison. Vous êtes tellement censuré par M. Liscia qu’il continue à publier vos fadaises.
      R. L.

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