Un président pédagogue

Macron hier avec Caroline Roux
(Photo AFP)

Les raisons sont nombreuses qui militent pour qu’Emmanuel Macron ralentisse la fréquence de ses interventions à la télévision. Mais, depuis qu’il n’a qu’une majorité relative, il a besoin d’élargir son panel de députés et de faire appel à la bonne volonté des centristes.

LE président de la République a annoncé que les foyers les moins nantis seraient aidés en 2023 pour qu’ils soient protégés contre l’inflation. Il a lâché du lest au sujet de la réforme des retraites en envisageant une fin de carrière à 64 ans au lieu de 65, compensée par une durée plus longue des cotisations. Il a exclu une hausse des impôts, démontrant, avec graphiques à l’appui, qu’en France la pression fiscale était maximale et qu’on ne pouvait aller au-delà. Il a tendu la main aux Républicains et aux centristes pour former avec eux une majorité absolue à l’Assemblée nationale.

Macron se résigne à son nouveau statut.

Certes, il n’y a eu dans ses propos aucun effet de surprise, et les Français les plus vulnérables auront ressenti un manque de précision. Il a fait remarquer que le pays a bien résisté à cette crise, comme il a résisté à celle de la pandémie et que, dans ces conditions, les Français ne devraient pas se plaindre. Voilà un entretien que la fraction macroniste de l’opinion aura fort bien comprise, mais qui n’aura convaincu ni l’extrême gauche ni l’extrême droite. En d’autres termes, le chef de l’État se résigne au statut que lui confère une majorité relative et en est devenu presque fataliste.

Loin de la démagogie.

Cependant, il est tout à fait à son honneur qu’il n’ait pas versé dans la démagogie et qu’il n’ait rien à proposer aux Français qu’une vie compliquée en 2023. Depuis 2017, le pays a franchi des haies élevées et il a confié, au nom de ce bilan, un second mandat à Macron. D’aucuns voient dans cet ultime mandat une faiblesse structurelle que tout dément, son caractère, son dynamisme, sa détermination à ne pas être une potiche pendant cinq ans.

La haine n’est pas un programme.

La haine personnelle que nourrisent nombre d’élus contre M. Macron n’est pas une politique, pas plus qu’une salve de motions de censure n’a le moindre sens. La crise actuelle reflète plus le malaise des oppositions, vouées à tempêter dans le vide et toujours annonciatrices de désastres, qu’un programme qui cherche une majorité. Nous avons tous besoin de stabilité. On ne peut attendre du pouvoir qu’il panse les plaies de la société française si sa légitimité est constamment remise en question sous le prétexte qu’il ne dispose que d’une majorité relative.

Le principe de l’assurance.

À l’inverse, le président se montre optimiste, malgré la guerre en Ukraine, malgré un virus qui ne cesse pas de muter, malgré une Europe dont les actions collectives sont lentes. Il n’a pas tort de comparer la France à ses partenaires : elle s’en sort mieux qu’eux. Avant toute chose, nous avons besoin d’un gouvernement cohérent. C’est le principe de l’assurance : ne signez pas un contrat avant d’en avoir vérifié toutes les clauses. Vous savez ce que vous avez aujourd’hui, ne cherchez pas une alternative qui peut se révéler mauvaise.

La brutalité des extrêmes.

Les cimetières sont pleins de personnes décédées qui se croyaient indispensables. Il ne s’agit pas de s’attacher à Macron parce qu’il aurait des vertus que les autres n’ont pas. Il s’agit de ramener un peu de sérieux dans une gouvernance attaquée par des blocs minoritaires qui font semblant de s’entendre mais n’ont rien en commun et disparaîtraient aussitôt après avoir commis un parricide. Écartons-nous résolument de la brutalité des extrêmes, de l’arrogance de Jean-Luc Mélenchon, de l’artificielle douceur de Marine Le Pen. Cela fait des années qu’ils se heurtent à mur, celui de la crédibilité, alors que l’ancien ministre de l’Économie a su se faire élire promptement et réélire de surcroît.

RICHARD LISCIA

 

 

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Une réponse à Un président pédagogue

  1. steveNJ dit :

    Quelle veulerie. Du léchage de Jupiter. Dans un pseudo journal de medecins payé par l’industrie pharmaceutique ? Rien ne nous étonne plus. Entre la pandémie artificielle pour refourguer des fake vaccins, toxiques et sans effet protecteur (mais qui permettent des passes vaccinaux néo-nazis et des retro-commissions par milliards), entre la destruction de la souveraineté francaise par le suppôt de la banque Rothschild et des banquiers lucifériens, entre les perruques de Madame Jean Michel et la pédophilie du couple… vous nous faites gerber. N’oubliez surtout pas tous vos rappels, tous les trois mois jusqu’a trépas. Salaud.

    Réponse
    Un salaud, c’est ce que vous êtes, un homme pourri de haine et qui, bien qu’il s’en prenne à la pharmacie, a besoin d’un traitement sévère, par exemple une camisole de force. Je vous recommande les vaccins, quelquefois ils tuent.
    R. L.

    PS-Si vous avez le courage d’écrire de telles immondices, peut-être trouverez-vous celui de signer de votre vrai nom ?

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