Trump aux abois

Un ancien président exotique
(Photo AFP)

L’ancien président américain Donald Trump sera déféré devant un grand jury mardi prochain. Il n’en est pas surpris puisqu’il s’attendait à une visite du procureur et de la police le mardi 17 mars. Son ambition de se présenter de nouveau pour un second mandat en est très diminuée.

DANS CE DOSSIER, Trump n’a pas à répondre de son action politique, qui fut très contestée, notamment la mise à sac du Capitole. Il est accusé d’avoir payé 135 000 dollars à une femme, Stormy Daniels, pour l’empêcher de révéler qu’elle avait eu une liaison avec Trump. La dame et l’avocat de Trump ont reconnu la transaction lors de l’enquête de la police. Trump peut craindre de faire l’expérience autrefois subie par Dominique Strauss-Kahn, alors président de la Banque mondiale, qui a été extrait de son avion pour Paris et traîné devant un grand jury pour viol. On lui avait passé les menottes. Cette méthode, peu soucieuse de la dignité du suspect, se nomme « perpetrator walk », affaiblit l’ex-président, notamment parce qu’il devra, tôt ou tard, se défendre contre d’autres accusations.

Deux vérités.

L’affaire est plus politique que judiciaire. Même s’il est divisé et incohérent chaque fois qu’il s’agit de Trump, le parti républicain a pris la défense du suspect. Mike Pence, ancien-vice-président, avait refusé de céder aux ordres de Trump qui lui demandait de rejeter les résultats du scrutin qui a élu Joe Biden.  Noble attitude, qui évita d’ajouter un scandale au scandale, mais qui n’a pas fait de Pence un ennemi de Trump. C’est pourquoi l’affrontement des républicains et des démocrates aux élections de 2024 sera gigantesque. Deux vérités émergent. Celle des républicains qui estiment, sans se référer au moindre texte, qu’un président n’a de rendre de comptes à personne, ce qui est faux puisqu’ils ont voté, sans l’obtenir, l’empêchement de Bill Clinton ; et celle des démocrates qui se contentent d’appliquer les lois sans se préoccuper de ce qu’il y a autour d’une consultation électorale.

L’ignorance au pouvoir.

Pour le président le plus exotique de l’histoire des États-Unis, la route va être longue. Il est mêlé à des affaires diverses qui remontent à son passé de roi de l’immobilier et de président. C’est à la suite de ses déclarations publiques demandant aux républicains d’aller au Capitole pour empêcher le sacre de Biden, qu’a eu lieu le sac du Congrès (quatre policiers tués). Il s’agissait, ni plus  ni moins, d’une tentative de subversion. Trump voulait rester au pouvoir après avoir perdu ! Le problème de la démocratie, c’est qu’on ne peut pas ne retenir que les candidats les plus qualifiés. Trump n’avait aucune notion d’histoire ou de géographie. Il ne savait pas où se situent certains pays et il prenait des décisions dictées par son ignorance. La question de son retour ne se pose pas, heureusement. En revanche, qu’un ignare démagogue reprenne le flambeau de Trump est tout à fait concevable.

RICHARD LISCIA

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2 réponses à Trump aux abois

  1. EDRICK FERGUSON dit :

    Vous racontez vraiment n’importe quoi. Vou buvez ?

    Réponse
    Non, mais vous sûrement.
    R. L.

  2. Guy dit :

    Ces commentaires sont très orientés un fois de plus.
    Pourquoi ne pas voir et admettre les avancées et les erreurs des deux partis ?
    La réponse puérile à un commentaire fut-il déplacé, démontre le manque de self contrôle de l’auteur.

    Réponse.
    Il ne suffit pas de me fustiger. Il faudrait apporter des arguments, ce qui n’est pas votre cas. De toute façon, je ne vous demande pas votre avis et si vous me trouvez puéril, je vous rappelle que rien ne vous oblige à me lire. Au contraire, vous allez chercher dans mes chroniques de la semaine dernière, ce qui vous faot hurler de rage.
    R.L.

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