Biden candidat

Biden sûr de lui
(Photo AFP)

Le président des États-Unis, Joe Biden, a confirmé hier qu’il est candidat à un second mandat. Il a ainsi mis fin à un secret de polichinelle, car il avait fait allusion à plusieurs reprises à cette candidature. Sans doute a-t-il jugé que ses atouts l’emportaient sur les difficultés d’une campagne électorale qui sera un champ de bataille.

BIEN ENTENDU, le parti républicain (pourquoi ne pas aller au plus simple ?), a dénoncé l’âge du chef, 80 ans, qui signifie qu’il en aura 86 s’il parvient sain et sauf au terme du mandat. Et d’entonner la rengaine d’un président affaibli au pouvoir dans la plus grande démocratie du monde. Cependant, si l’on prend un exemple, celui de Donal Trump, âgé de 76 ans, l’opposition ne dispose pas de l’arme absolue contre le camp démocrate. D’autant que Trump a des démêlés sérieux avec la justice de New York, et assez pressants pour que la campagne de Trump devienne rapidement inaudible.

De bons résultats.

Joe Biden a obtenu des résultats que l’on peut qualifier d’historiques, croissance, plein emploi, reprise en mains d’une justice beaucoup trop idéologisée, lutte contre le port d’armes, défense tous azimuts de l’IVG, il est et restera probablement dans les annales le président qui aura le plus marqué son époque, malgré son apparente fragilité physique et un  art oratoire limité. Pourquoi n’a-t-il pas confié à la vice-présidente Kamala Harris les clefs de la démocratie américaine ? Sûrement parce qu’il a désormais un statut de bon président qu’il veut renforcer pour les livres d’histoire.

Sans Biden, pas d’Ukraine.

Il ne faut pas, en effet, oublier qu’il a requinqué l’Europe, ressoudé l’OTAN, et s’est transformé en défenseur numéro un de l’Ukraine. L’Amérique n’a jamais tergiversé. Elle n’ jamais failli à ses devoirs et elle est devenue la protectrice numéro un de la démocratie ukraionienne, quand les Européens expriment sur le sujet des avis fondés sur la prise en compte de leurs propres intérêts. Le vieillard de Washington a montré au monde la dimension de sa fermeté et de sa générosité. Quand il faut trouver trois chars d’assauts en République tchèque ou deux vieux avions en Pologne, de quelles subtillités bien européennes nous sommes capables pour arriver à un résultat ! Sans les États-Unis, les Ukrainiens seraient en train d’ahaner sous le joug russe.

Essayons la logique.

Certes, aucun président n’est élu pour sa politique étrangère, et Macron devrait s’en souvenir. Mais la diplomarie de Biden, c’est la survie d’une nation libre. Quant au choix que nous aurions d’une tutelle ou d’un compagnon de route, attention de ne pas confondre l’Amérique avec une dictature. Si c’est pour troquer Biden pour Poutine ou pour Xi, essayons la logique. Il y a de meilleures références que celles de Moscou ou de Pékin.

 

RICHARD LISCIA

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2 réponses à Biden candidat

  1. Doriel Pebin dit :

    Merci pour cette démonstration du principe de réalité et de l’âgisme contemporain. L’expérience reste une valeur sûre !

  2. Dominique S dit :

    Cette candidature me fait très plaisir pour la raison suivante: J’aurai bientôt 71 ans et j’étais médecin libéral jusqu’en 2021. Je suis maintenant médecin salarié à temps partiel, et je compte le rester le plus longtemps possible. J’ai lu récemment que le Dr Chenay de Chevilly-Larue, exerçait encore un petit peu la médecine. Il aura 102 ans cette année. Je lis également tous les jours et depuis très longtemps, le blog d’un journaliste. Lui aussi cache particulièrement bien son âge réel. Le combat est bien sûr perdu d’avance, mais tant qu’on le mène avec enthousiasme, c’est que tout va très bien, madame la marquise!

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