Et maintenant, les petits-neveux…

On pourrait aussi aller chercher les cousins éloignés…
(Photo AFP)

Nous ne nous distinguerons pas de l’opinion nationale au sujet de l’agression dont a été victime Jean-Baptiste Trogneux, petit-neveu de Brigitte Macron, juste après l’entretien du président de la République sur TF1.

IL NE S’AGIT pas, en effet d’un simple « incident ». La chocolaterie Trogneux, à Amiens, a été vandalisée à plusieurs reprises. Le président lui-même a été mille fois verbalement agressé, une fois giflé, souvent empêché de s’exprimer. C’est une sorte de maladie endémique contre laquelle les mesures de prévention n’existent pas. Emmanuel Macron et son épouse ont dénoncé en termes vifs, mais bien compréhensibles, l’agression, qui s’inscrit dans une sorte de canevas amorcé par les gilets jaunes.

Remède hors de portée.

La démocratie est affaiblie par ces comportements, alimentés par les vociférations mélenchonistes et qui se servent de l’impunité pour échapper à la sanction judiciaire et entretenir l’inquiétude la population. Le remède est à la fois simple et hors de portée : il ne peut soigner le mal que par des peines exemplaires. L’affaire d’Amiens, si on peut l’appeler ainsi, s’inscrit dans une longue litanie d’actes de violence, dont l’un des plus récents est l’incendie de la maison du maire de Saint-Brévin les Pins, Yannick Morez. Lequel estime, à juste titre, qu’il n’a pas été suffisamment soutenu par le gouvernement, mais qui doit admettre l’impuissance de l’exécutif : c’est toute la société française qui est dévorée par la violence, dans le cadre d’un phénomène gonflé par les attaques incessantes de la France insoumise.

Un système fondé sur le chantage.

Certes, Jean-Luc Mélenchon n’a pas été le dernier à dénoncer l’agression,  mais il sait qu’il en est en partie responsable. C’est lui qui a généralisé l’idée que personne n’est jamais innocent et que, si l’on n’est pas acquis à ses idées, on est un social-traître ou tout au moins un adversaire à rayer de la carte. Cette catégorisation des citoyens explique le syndrome de violence. Elle empoisonne les relations pacifiques entre électeurs appartenant à des courants différents. Elle empêche à dessein le rôle décisif des scrutins. Elle est fondée sur le chantage. L’indulgence à l’égard des faits de violence contribue puissamment à l’affaiblissement du suffrage universel. Elle explique le désenchantement de nos concitoyens, assez déçus pour s’abstenir ou pour se jeter dans les bras des extrêmes.

La prison comme antidote.

Le phénomène, dont les racines plongent dans un passé relativement lointain, va en empirant. Il est temps, pour le gouvernement, de rassurer les Français en prenant des mesures sévères. On n’est jamais coupable d’appartenir à une famille où se trouve un chef d’État. On n’est pas responsable de son action politique et on ne tire aucun bénéfice  de son action, pas plus qu’on en tire le statut de victime désignée. L’assainissement de la politique en France passe par le recul de la violence contre laquelle la prison est le meilleur antidote. Fort heureusement, les agresseurs de Jean-Baptiste Trogneux ont été trouvés et interpellés. C’est le moment de leur faire passer un mauvais quart d’heure et de les mettre en face de leurs responsabilités.

Le retour à la bestialité.

Ce qui est arrivé au petit-neveu de Brigitte Macron n’est pas un fait-divers. C’est le symptôme d’une dégradation de la vie politique en France, et même le Parlement est contaminé. Chacun d’entre nous est concerné et c’est avec la soutien du plus grand nombre que nous finirons par dépasser ce lent retour à la bestialité qui dépeint les sociétés en crise. C’est d’autant plus grave que notre pays est doté de toutes les institutions nécessaires, celles-là mêmes dont LFI et le RN passent leur temps à saper les bases. Bien entendu, on ne peut pas incriminer ceux qui tirent les ficelles des marionnettes. Nous devons leur répéter que nous ne sommes pas dupes.

RICHARD LISCIA

 

 

 

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Une réponse à Et maintenant, les petits-neveux…

  1. Kubler dit :

    Attendons d’en savoir plus sur les agresseurs, non ?
    L’incendie de Saint Brevin est clairement le fait de l’extrême droite, je n’ai pas vu ce mot écrit dans le paragraphe …les goupuscules violents contre les personnes sont plus dangereux et sont le fait de cet extrême là : un incendie en pleine nuit, qui aurait pu coûter la vie au maire et à sa famille.
    En face, des « vociférations ».

    Réponse
    Je ne comprends rien à votre propos. Dans mon blog, je suis clairement hostile à l’extrême droite et à l’extrême gauche. Je n’ai jamais été mélenchoniste. Et vous ?
    R. L.

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