Volodymyr, Olena, Emmanuel et Brigitte
(Photo AFP)
Le sommet de l’OTAN à Vilnius s’achève aujourd’hui avec des annonces importantes : la livraison de missiles français à longue portée à l’Ukraine et la certitude que la Suède adhèrera prochainement à l’Organisation atlantique.
DE CE SOMMET, les Lituaniens, massés en nombre sous le soleil, ont fait une fête. Les chefs d’État sont venus y faire leur discours sur le thème du soutien de toute l’Europe à Kiev. On riait, on chantait, on applaudissait, on célébrait l’indépendance et la liberté, loin de l’atmosphère compassée et discrète des sommets précédents de l’OTAN.
Des missiles de longue portée.
Emmanuel Macron a indiqué qu’au moment même où il s’exprimait, des missiles français de longue portée (250 km) arrivaient en Ukraine. La réunion ne se déroulait donc pas sous le signe de la prudence. Aussitôt, Vladimir Poutine déclarait que la Russie pendrait des contre-mesures. On a beaucoup disserté sur le retournement de veste de Macron qui, au début de l’invasion, souhaitait encore ramener Poutine à la raison. Le voici aujourd’hui à la pointe du combat, suivant d’ailleurs l’exemple de la Grande-Bretagne qui a envoyé des missiles de longue portée à Kiev il y a quelques mois déjà.
Mauvaise humeur.
Mais la négociation éventuelle avec Moscou ne constitue pas une trahison. De toute façon, quelle que soit la durée du conflit, il y aura finalement un accord de paix. Les États-Unis y croient dur comme fer, qui ont envoyé le directeur de la CIA et ancien ambassadeur américain à Moscou, William Burns, poser à Poutine des conditions drastiques de paix. Volodymyr Zelensky, venu avec son épouse, a paru un peu contraint. Il trouve l’OTAN un peu molle, un peu frileuse et il demande des armes, vu que le conflit s’enlise, ce qui est dangereux pour le moral des Ukrainiens. On n’en n’est pas encore là heureusement et la mauvaise humeur de Zelensky va s’estomper grâce à l’aide généreuse et inespérée qu’apportent les États-Unis à son pays martyrisé.
Nous sommes libres.
La liberté est joyeuse, message transmis au dictateur du Kremlin. Nous sommes libres, et notre liberté crée des liens qui franchissent les barrières des langues. Aussi les chamailleries françaises sont-elles obsolètes. Elles ne correspondent en rien au tournant historique pris par l’Union. Peu importe ce que nous disons, nous devons regarder l’horizon, qui est clair. Nous sommes des Européens unis par la paix, pas des hordes s’apprêtant à conquérir la Russie. 500 millions de citoyens européens offrent au monde un exemple unique que ne peuvent donner ni la Chine, ni l’Inde, ni ces pays qui pataugent encore dans les marais de l’obscurantisme.
Poutine, enfermé dans son bunker, est affreusement seul. Il ne peut plus dispenser sanctions et médailles, compliments et reproches. S’il avait eu un peu de jugeote, commerce, liberté et prospérité auraient pris le dessus. Nous sommes de notre temps, il est engoncé dans le XIXème siècle. Quel gâchis !
RICHARD LISCIA
Bonjour et félicitations pour ce billet clair et concis. L’avenir n’appartient certainement pas aux régimes autoritaires et antidémocratiques qui ne veulent que nous dénigrer (avec l’aide de nos idiots utiles). Les valeurs européennes vont évidemment à l’encontre de leur pouvoir despotique et ils font tout pour préserver leurs privilèges. Rappelons qu’en 2 100, la Chine aura… 500 millions d’habitants comme l’Europe ou les USA ! C’est très bien de relativiser et de rappeler les vérités de base !