Macron plaide pour l’unité

Macron hier soir
(Photo AFP)

Dans son discours d’hier soir, Emmanuel Macron a apporté à Israël un soutien sans équivoque et sans ambiguités qui met fin, en quelque sorte, aux commentaires parfois indignes entendus à l’extrême gauche.

LE PRÉSIDENT a compris qu’il est absurde et injuste de renvoyer dos-à-dos Israël et le Hamas. Coupables d’atrocités, les terroristes ne peuvent justifier les assassinats et les enlèvements au nom de la cause palestinienne. La guerre n’est pas un jeu à somme nulle. La France n’a jamais cessé de contribuer à la santé et à la prospérité d’Israël et elle se devait d’être aux côtés de l’État juif dans une période aussi dangereuse pour son existence.

Un endroit exigu.

On ne sera pas surpris de ce que le chef de l’État ait pris le parti d’israël, qu’il a l’intention d’obtenir la libération des ressortisants franco-israéliens aux mains du Hamas et qu’il dépasse les polémiques récentes. Celles-ci n’ont pas d’autre résultat que d’enfermer le pays dans l’endroit exigu où sont concentrés les mesquineries de l’antisémitisme qui ne veut pas dire son nom et les signaux adressés à une fraction de l’électorat déboussolée.

Danger aggravé. 

Le monde traverse une crise sans précédent : Israël a ordonné à un million de Gazaouis d’émigrer vers le sud et il leur donne un jour pour s’exécuter avant que ses forces armées ne pénètrent dans la bande malgré les appels à la raison lancés au gouvernement israélien. Ce qui signifie que la mission d’Anthony Blinken, chef de la diplomatie américaine qui se trouve maintenant au Qatar, a échoué. De toute évidence, une offensive terrestre d’Israël à Gaza aggrave le danger que courent les otages.

Manque de patience.

Or chacun des pays qui a des citoyens prisonniers du Hamas est en droit de négocier leur libération. Bien entendu, ce sont surtout des citoyens israéliens qui ont été enlevés, mais cela n’empêchera pas bientôt Israël de rendre des comptes à ses alliés si des otages sont  assassinés pendant la progression des forces israéliennes jusqu’au cœur de Gaza. Le problème, avec les terroristes, c’est qu’ils n’ont aucun principe. Ils ne négocient pas et personne n’a vraiment envie de négocier avec eux. L’idée est de faire pression sur eux par l’intermédiaire de leus bailleurs de fonds, par exemple le Qatar, et le gouvernement israélien, plutôt que de provoquer un nouveau bain de sang (israélien et palestinien), aurait pu avoir la patience d’attendre avant d’agir.

Netanyahu joue sa carrière.

Benjamin Netanyahu veut restaurer la crédibilité militaire d’Israël. C’est lui qui a perdu la première manche et c’est lui qui veut remporter la seconde et dernière manche. Comme on le voit, le destin des otages est lié, une fois de plus, au contexte politique. Il nous semble évident que l’invasion de Gaza, fût-elle partielle, ne favoriserait pas le sort des otages. En réalité, la volonté d’en découdre avec le Hamas est la faiblesse de Netanyahu. S’il ne rend pas les otages à la liberté, sa position deviendra intenable et il devra démissionner. De toute façon, il est proche de la fin de carrière. Il préfère partir sur une victoire bien incertaine. Son sort personnel n’est pas à comparer avec celui des otages.

RICHARD LISCIA

 

 

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Une réponse à Macron plaide pour l’unité

  1. Jean Vilanova dit :

    J’ai trouvé excellente l’intervention d’Emmanuel Macron hier soir. Chaque mot à sa place. Le propos d’un président mais peut-être aurait-il pu (dû ?) intervenir plus tôt. La parole du chef de l’Etat avant celle des partis, une façon de donner le « la » en regard d’une affaire aussi grave, cela m’eût semblé préférable en effet. Quant au fondement de cette abomination, la tragédie elle-même, à défaut sans doute des tribunaux, l’Histoire devra en juger les responsables, fort nombreux en l’occurrence. Voilà ce qu’il en coûte d’avoir ignoré depuis tant d’années « la question palestinienne » comme l’on dit. Les Palestiniens en effet, oubliés de tous, désormais otages eux aussi d’une bande de terroristes qui les enfonce encore davantage dans la misère et le chaos. Enfin, un mot sur Benyamin Netanyahou, le pire de tous les premiers ministres d’Israël depuis la création de l’Etat en 1948. Qu’il parte au plus vite !

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