Biden en Israël

Biden en campagne
(Photo AFP)

La rumeur selon laquelle le président des États-Unis, Joe Biden, se rendrait en Israël a été confirmée dans la nuit de lundi à mardi. M. Biden ira aussi en Égypte et en Jordanie. Il s’efforcera de trouver une solution humanitaire pour les Palestiniens de Gaza qui ont quitté le nord pour le sud du territoire. 

POUR BIDEN, la visite à Jérusalem devenait inévitable, à la fois pour rassurer Israël sur le soutien américain et pour tenter de confiner le conflit à la guerre décidée par le Hamas. Il fait le voyage dans des conditions sécuritaires compliquées et en retirera les bénéfices électoraux. Il sait néanmoins qu’il ne convaincra pas le Hamas, pas plus qu’il ne se croit en position d’empêcher l’assaut terrestre d’Israël. Mais il envoie à l’Iran, au Hamas et au Hezbollah un message très clair : s’ils croient avoir affaibli l’État juif, ils doivent compter sur la dissuasion des Américains qui ont dépêché deux porte-avions au large d’israël.

Les trois guerres.

Biden est aussi le mieux placé pour obtenir une percée diplomatique alors que Vladimir Poutine, qui s’est entretenu longuement au téléphone avec Benjamin Netanyahu, souhaite apporter sa contribution, non sans oublier le terrorisme russe qui s’exerce en Ukraine avec un luxe d’atrocités. Le tableau du monde aujourd’hui est sinistre avec des conflits d’une violence inouïe en Israël-Palestine, en Arménie-Azerbadjian et en Ukraine-Russie. Sans compter une recrudescence alarmante du terrorisme en Europe, avec la mort d’un professeur à Arras et celle de deux Suédois en Belgique.

Que fera l’Iran ?

Du côté des terroristes, les informations sont de la simple propagande et la rhétorique de la vulgaire menace. La seule question qui vaille est celle de l’Iran, prêt à entrer dans la danse et que les États-Unis espèrent apaiser en envoyant leur flotte sur place. C’est la première fois que le sol israélien est foulé par une sorte d’armée étrangère, avec les terrifiantes conséquences humaines que son intervention à produites. C’est aussi la première fois que les Américains sont physiquement présents dans une guerre contre Israël. De son côté, l’Iran se déclare prêt à attaquer Israël à son tour, sans doute en se servant du Hezbollah, groupe surarmé qui tente de pénétrer par le nord de l’État juif.

Guerre asymétrique.

Dans le retard pris par Tsahal pour envahir le nord de la bande de Gaza, il faut voir des considérations humanitaires, mais aussi l’influence de leurs alliés occidentaux. En dépit du  grave revers qu’ils viennent de subir, les Israéliens se montrent très confiants dans les résultats de leur progression au sein de la bande de Gaza sans nous dire pour autant comment ils feront pour libérer les otages, combien sont encore vivants et comment l’arrivée de Tsahal dans les tunnels n’inciterait pas le Hamas à exécuter leurs détenus avant de mourir au combat. C’est le principe de la guerre asymétrique qui a engendré cette crise très particulière, laquelle exige peut-être plus d’imagination que n’en ont les dirigeants israéliens actuels. Le tableau général est touffu et complexe, mais au moins sur un point, les Israéliens qu’on ne voulait pas écouter, avaient raison : le terrorisme chez eux ou en Occident est le même et il se déploie au nom de la même haine.

RICHARD LISCIA

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