Israël : déni de justice

Mélenchon applaudi par ses amis
(Photo AFP)

Le soutien à Israël n’est pas partagé par toute la population et encore moins par le Parlement. Il s’ensuit que, malgré les efforts du gouvernement, le conflit entre Israël  et le Hamas a été importé dans notre pays.

ON A VU, le 7 octobre dernier, assez d’images insoutenables pour s’offusquer d’une querelle franco-française. Sauf que des partis politiques, dont la stratégie électorale a renoncé à tout scrupule, LFI notamment, sont en train de créer assez de chaos par leurs provocations pour déstabiliser le pays. Ne me demandez pas pourquoi, après Biden et Scholtz, Emmanuel Macron n’a pas encore fait le voyage à Jérusalem. Biden y est allé et deux otages israélo-américaines ont été libérées par le Hamas. Comme quoi, le pire ennemi peut parfois céder. Le président de la République tardant à se décider, la présidente de l’Assemblée nationale a fait le voyage. À cette occasion, elle a apporté son soutien total à Israël, ce qui, ici, lui a beaucoup été reproché. La réponse vient du président de la République qui se rendra demain à Jérusalem, ce qui va sans doute lui attirer les vociférations des Panot, Obono et Bompard. Rassurez-vous, il n’oubliera pas de dire quelques mots sur le sort des civils palestiniens.

Une question de droit.

Car ce qui est soulevé par les hommes et les femmes de bonne volonté, c’est la question du droit international. Il ne faudrait pas se rendre dans un pays qui ne le ne respecte pas. Le principe étant posé, il est inapplicable. Car c’est le Hamas qui l’a violé. Historiquement, les États arabes ont nié la résolution instituant l’État d’Israël et cinq de leurs armées ont attaqué le tout nouvel État juif. Si on avait alors respecé le droit international, Israël aurait été rayé de la carte. Je ne m’adresse pas seulement aux ennemis de l’État juif, mais aussi aux politiques qui ont émis des réserves sur la légalité du soutien à Israël tout en l’approuvant. Nous ne sommes pas, avec l’Iran, la Syrie, le Hamas et Hezbollah, dans le salon où l’on cause. Nous sommes face à un déni de droit permanent.

Un Hamas admiré.

C’est la deuxième mort des victimes du 7 octobre. Il serait dangereux ou contreproductif de regretter leur disparition ou d’exprimer sa compassion. Pourquoi ? Parce qu’elles sont israéliennes et juives et qu’en conséquence, elles ne peuvent être considérées que comme  dangereuses et donc à à éliminer.  Du coup, Danièle Obono, qui n’en est pas à sa première provocation, et Mathilde Panot, voix tonitruante de LFI dans l’hémicycle, ont sévèrement critiqué Mme Braun-Pivet alors qu’on avait le droit d’attendre d’elles qu’elles la félicitent. Là, ce n’est plus la cause palestinienne qu’il faut défendre, c’est le Hamas qu’il faut admirer.

Boucliers humains.

Comment Jean-Luc Mélenchon peut-il approuver une démarche aussi ignoble, sous le prétexte que son parti doit rassembler toutes les voix de la Seine-Saint-Denis, c’est un mystère. Car personne n’est dupe. Tout le monde sait qu’il croit bien faire et que, pas plus que le Hamas (qu’il a refusé de dénoncer), il ne s’intéresse à la cause palestinienne. À Gaza, les Palestiniens servent de boucliers humains au  Hamas, encensé par le monde arabo-musulman ; en France, les électeurs issus de l’immigration sont contraints à voter pour les extrêmes.

Des monstres.

Je ne suis pas sûr que les Français aiment les débats politiques, mais radios et télévisions  leur en donnent plus qu’ils n’en peuvent absorber. Et comme chaque invité doit dire des choses différentes de celles des autres, on en arrive à entendre des propos abominables lancés sur les ondes sans la moindre colère et parfois sans que les autres protagonistes du débat relèvent la provocation. Il me semble que, le 7 octobre, Israël a été agressé sur son sol, que le Hamas s’est livré ce jour-là à des centaines d’assassinats, de viols, de tortures, de décapitations, qu’il a ouvert le ventre des femmes enceintes avant de tuer le bébé et la mère. Je reviens sur les faits parce que les polémiques françaises se déroulent dans une sorte de chiaroscuro où la sémantique adaptée à la cause palestinienne sert principalement celle des monstres qui composent le Hamas.

C’est inconvenant, Mme Braun !

Et donc on a dit de Mme Braun-Pivet qui, heureusement s’en moque, qu’elle n’aurait pas dû tendre la main aux familles de ces très maheureuses victimes. Il s’est trouvé assez de parlementaires qui ont de la bouteille et de l’expérience pour dire que cela ne se faisait pas.  Non seulement ce blog applaudit la présidente de l’Assemblée, non seulement il considère le Hamas comme une bande de gangsters sadiques, non seulement le monde respirera mieux quand le Hamas sera éliminé, mais il se félicite de ce que la France ait eu un geste de compassion pour Israël, et que Macron se décide à y aller.

Une majorité française pour condamner le Hamas.

Ce qui ne se fait pas, c’est de tuer massivement des gens. Ce qui ne se fait pas, c’est décapiter un bébé. Ce qui ne se fait pas, c’est de ne pas appeler tueur un tueur pour des raisons secondaires, car le sort de LFI et, accessoirement celui du RN, sont secondaires. Tout à coup, ce beau monde s’offusque. Mme Braun-Pivet ne sait pas se conduire comme une présidente d’Assemblée. Mais nous sommes ultra-majoritaires à être scandalisés par le comportement innommable du Hamas et nous souhaitons entendre nos élus le dire. Voulez-vous que je vous dise ? De même que le Hamas sera éliminé par la force, LFI sortira très affaibli par cette séquence, car il n’y a rien de moins recommandable que le cynisme, la lâcheté et l’antisémitisme.

RICHARD LISCIA

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