La trêve est terminée

Fuir les combats
(Photo AFP)

Le Hamas a reçu sans fléchir toutes les pressions pour prolonger la trêve, que d’aucuns voulaient transformer en cessez-le-feu.  Déjà, l’attentat qui a fait deux morts et plusieurs blessés hier matin à Jérusalem était de mauvais augure. Il a brisé la dynamique de la paix.

ISRAËL n’a pas d’autre choix que de reprendre les bombardements, qui font rage depuis ce matin. La rupture de la trêve est d’autant plus prématurée qu’il y a encore quelque 150 otages et plus à libérer. Il manque aussi la volonté du gouvernement israélien de procéder à un échange complet de détenus. Il est vrai qu’une fois libérés, les prisonniers palestiniens s’engageraient aussitôt dans la bataille contre Israël. Il faut faire une offre au Hamas pour qu’il sorte du cycle où il s’est installé.

La méthode Hamas.

La recherche d’une solution négociée au problème palestinien se fait, plus que jamais, cruellement sentir.  Elle est de facto retardée. Le Hamas, en effet, fait exactement ce qu’il veut : il accepte, puis rompt une trêve ; il annonce son retour dans les combats en lançant un attentat à Jérusalem contre des civils israéliens qui attendaient le bus ; il confirme sa cruauté et que sa politique repose exclusivement sur la violence ; ses soutiens, du Qatar à l’Iran, le soutiennent activement ou préfèrent ignorer ses actions délétères. Il se livre à un spectacle superficiel en feignant d’avoir, pour ses victimes, mortes ou vivantes, la plus grande considération.

Personne n’influence le Hamas.

Israël doit s’en tenir à la ligne qu’il a adoptée dès le 7 octobre : chacun des attentats, chacune des provocations du Hamas doivent être traités par l’intolérance. Aucun processus politique, par exemple sur la création d’un État palestinien, ne peut être engagé sans l’élimination préalable du Hamas. Ce qui est sûr, c’est que les terroristes ont peur de la reprise des combats. Le temps ne joue pas pour eux, ils risquent de disparaître tous avant de dresser leur bilan abject. On n’a cessé de tenter d’évaluer l’influence du Qatar, des États-Unis ou de l’Iran. Le Hamas s’en moque, c’est un électron libre avec une durée de vie courte et cela lui semble normal puisqu’il croit à une seconde vie au paradis.

Des initiatives plus efficaces. 

Le Hamas est-il approuvé ou détesté par les Gazaouis ? Personne ne se fiera aux résultats des sondages faits sur place, même s’ils semblent indiquer que les Palestiniens prennent leurs distances avec le Hamas. Il faudra du temps pour retourner à la diplomatie. Il faut d’abord anéantir le Hamas, donner des responsabilités au Fatah (Cisjordanie), négocier, sans doute avec un autre gouvernement israélien, la création d’un État palestinien. La tâche semble se situer en dehors de toutes les compétences connues, mais la souffrance vécue par tous les civils, juifs et palestiniens, servira de tremplin à des initiatives diplomatiques plus audacieuses que celles qui ont cours en ce moment.

RICHARD LISCIA

 

 

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